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La laine pour les nuls

 


Les chèvres.
 

Lors de notre visite à la ferme des chèvres Mohair, Jean-Claude nous a expliqué les différentes étapes de fabrication de la laine.

La tonte.

Les chèvres sont tondues au printemps. On utilise soit une tondeuse électrique, soit des forces. Cet outil plus ancien permet d’atteindre les endroits où la tondeuse électrique ne va pas : oreilles, pattes, ... La tonte ne fait pas mal à la chèvre.

Le lavage.

Les chèvres vivent dehors. Dans leur laine il peut y avoir des poussières, de la terre, ou des petits bouts de plantes qui se sont accrochés. Juste après la tonte, il faut donc la laver.

Le cardage.

Une fois propres, les brins de laine doivent être démêlés : c’est le cardage qui se pratique avec une paire de peignes à dents courbées, avec lesquels on effectue une série de va-et-vient, après avoir placé de la laine entre les deux. Les cardes sont montées sur un banc de bois. Cela permet aussi d’enlever les petits bouts de plantes qui seraient restés accrochés à la laine.

Les cardons.

Les cardons servent à peigner la laine afin qu’elle soit de meilleure qualité. On coince un peut de laine entre deux cardons et on frotte de nombreuses fois (oh hisse, oh hisse, ...).

La filature.

En tirant la laine et en la faisant tourner sur elle-même, on obtient du fil. Pour faire cela, on a besoin d’un rouet : à l’aide d’une pédale on fait tourner la roue, qui elle-même entraîne la bobine sur laquelle le fil s’enroule.

Fabrication de la pelote de laine.

Il faut actionner une manivelle pour faire tourner le dévidoir. La laine s’enroule autour et l’on obtient un écheveau de laine que l’on transforme ensuite en pelote.

La teinture.

Les chèvres ne donnent que de la laine blanche ou noire. Pour obtenir d’autres couleurs, on utilise un grand chaudron dans lequel on fait bouillir la laine avec des plantes ou des petits animaux (comme la cochenille). Pour que la couleur tienne sur les fils, il ne faut pas oublier d’ajouter de la pierre d’alun.

Le tissage.

On utilise un métier à tisser. Les fils de laine attachés au métier à tisser dans le sens de la hauteur se croisent avec les fils conduits par une navette dans le sens de la largeur. (Cela fait un peu comme un quadrillage où les laines qui se croisent formeraient les nœuds). On peut fabriquer des vêtements, des tapis, ...

 


 

Les différentes laines

Le nom de laine sert à désigner différentes fibres textiles naturelles issues de la toison d’animaux comme le mouton, la chèvre angora ou l'alpaga.

Sans autre précision, ce mot désigne la fibre issue de la toison du mouton. Les autres types de lainage s’en distinguent par un nom plus précis.
Par exemple :
la laine mohair est élaborée à partir des poils de la chèvre angora
• le cachemire est fabriqué à partir des poils de la chèvre dite cachemire
• l'Angora désigne la toison du lapin albinos ou du lapin angora.

D’autres animaux encore fournissent des laines diverses, notamment le lama, l'alpaga, le guanaco, la chèvre cashgora, le chameau domestique ou le yack.

 


La laine brute

La Première étape de fabrication de la laine est la tonte des moutons.
La toison ainsi coupée se tient d'une seule pièce et fournit les fibres qui sont à l’origine des lainages.

Les différentes parties de la toison sont classées en lots suivant leur qualité.
Elles sont pliées et roulées en balles pour être acheminées vers les usines textiles chargées de les transformer en fils.

A noter : l’Australie est le premier producteur mondial de cette laine, appelée laine brute.

 


La transformation de la laine brute

La toison des moutons présente un nombre important de corps étrangers et d'impuretés qui peuvent représenter jusqu'aux deux tiers de son poids (graisse, terre, sable, paille, graines et chardons). C’est pourquoi la laine brute est d'abord trempée, lavée et séchée.

L’opération suivante est le cardage qui a pour but de démêler et de paralléliser les fibres. Celles-ci sont ensimées, c'est-à-dire imprégnées d'une émulsion facilitant le démêlage avant de passer dans la carde. Il s’agit de tambours garnis de très fines pointes d'acier, qui tournent à grande vitesse pour diviser et paralléliser les fibres de laine et en ôter les éventuelles impuretés végétales.
Les fibres sortent de la carde sous la forme d'un ruban continu et homogène appelé "ruban de carde".

A noter : le mot de cardage dérive de "chardon" car, jadis, les bergers frottaient les toisons avec des bouquets de chardons pour nettoyer et assouplir la laine.



De la laine cardée à la filature

Suivant l'usage auquel la laine est destinée, elle subit différentes opérations :
- les laines fines sont peignées avant d'être transformées en fil ; cela permet d’obtenir des tissus et des tricots d'aspect fin
- les laines de plus gros diamètre sortent de la carde sous forme de mèches fines qui sont directement transformées en fil, sans passer par l’étape du peignage ; ces laines cardées donnent des tissus et des tricots d'aspect plus rustique.



L'art de la filature

L'art de la filature, dont les origines remontent aux débuts de l’humanité, consiste à confectionner des fils à partir de filaments discontinus et irréguliers.
Pour obtenir des qualités de solidité, d'élasticité, de régularité et de grosseur, on fait subir à la laine des étirages successifs par les métiers à filer.

La mèche ou le ruban de carde sont ainsi amenés à une grosseur qui peut être 400 fois moindre. Le fil subit également une torsion. Il est associé avec un ou plusieurs autres fils pour le rendre plus solide et plus régulier.
De manière artisanale, le filage s’effectue à la main, à l'aide d'un fuseau ou d'un rouet.



La teinture de la laine

La laine de mouton est naturellement blanche et écrue.
La teinture, dans des bains de solution colorante, peut intervenir à différents stades de la fabrication du fil :
• soit après le lavage
• soit sur les rubans de carde (avant la filature)
• soit sur les fils
• soit après le tissage ou le tricotage des fibres.

Les lainages ainsi obtenus sont utilisés dans tous les secteurs de l’industrie textile : tricot, vêtements tissés, chaussures, tissus d'ameublement, tapis… etc.

 


 

la laine PASHMiNA

 

Le PASHMINA "fleur de duvet de l'Himalaya" est la laine la plus légère et la plus chaude au Monde. Elle provient du Tibet , des petites chèvres Pashminas, (Chèvre Capra Hircus),vivant à demi-sauvages dans les hauts plateaux et montagnes tibétaines a un minimum de 4000m d'altitude. Ces hauts plateaux et montagnes, sont totalement enneigés plusieurs mois de l'année et la nature a fait que ces petites chèvres a très long poil, possèdent un deuxième manteau de duvet court et très fin qui pousse au ras de la peau sous le cou et sous le ventre, et qui les isole et les protège totalement du froid. C'est à partir de ce duvet patiemment recueilli a la main avec un peigne par les Tibétaines sur les chèvres à chaque fin de saison, qu'est fabriquée la laine Pasmina. Chaque chèvre produit environ de 120 a 160 gr de duvet par an, ce qui en fait sa rareté.

La finesse de ce duvet est de 14 a 18 millièmes de millimètre, la plus fine au Monde. La légèreté et la beauté de cette laine viennent aussi de la nourriture particulière de ces chèvres, qui se nourrissent exclusivement de certaines herbes qu'on ne trouve que sur les plateaux arides et souvent salés du haut Tibet à partir de 3800m.

LA LAINE DES ROIS.

Cette laine était connue de toutes les cours royales de l'Asie et du Moyen Orient depuis des siècles et de la cour de France au 18eme . Elle empruntait alors la fameuse route de la soie (mais aussi de l'Opium et de l'Indigo) route partant de la Chine passant par le Tibet et le Cashmere (état du Cachemire en Inde, voisin de l'actuel Pakistan et du Ladahk qui faisait alors partie du Tibet). Cette laine connue dans les cours royales comme "le diamant des laines'' n'a commencé à être connue en occident qu'a partir du 18 eme siècle après l'arrivée des anglais.

PASHMINA?CASHMERE? . Origine et appellation. Ce sont les ouvriers Cashmiris, connus pour la finesse de tissage de leurs tapis sur soie, qui les premiers ont commencé à tisser à la main la laine Pashmina, sur leurs métiers pour la soie. Cette laine venait directement du Tibet . D'où le nom de Cashmère ou Cachemire donné au 18 eme siècle à cette laine, par le style de fabrication des ouvriers cashmiris, mais dont le nom authentique est Pashmina. Depuis, la technique et la mécanique aidant, on a baptisé Cashmere des laines très légères produites dans le monde entier, mais aucune n'arrive à la douceur, la légèreté et la chaleur de la laine Pashmina.

Nos ouvriers Népalais ont repris depuis plus d'un siècle la tradition ancestrale du tissage du "diamant des laines" Pashmina qui vient directement du Tibet voisin, par caravanes au travers des Himalayas.

Le peu de chèvres Pashmina élevées au Tibet ne permet pas de fabriquer les milliers de tonnes de laine Cashmere vendues sous cette appellation dans le monde, et si l'Angleterre s'en est fait une spécialité, on n'a jamais vu une chèvre Pashmina vivre en Angleterre et surtout y produire de la laine……

Nous pouvons vous dire que l'on fait du cashmere avec de la laine de différents animaux (chèvres et moutons de différentes races ), mais on ne peut pas faire de la laine Pashmina avec n'importe quoi... Le Tibet étant un pays très arriéré sur le plan industriel et sans responsables économique depuis l'invasion chinoise, n'a jamais pensé à en protéger l'origine et l'appellation.

De nombreuses tentatives d'adaptation dans d'autres régions (Inde, Cachemire, Népal-Mustang) a des altitudes plus faibles et plus riches en nourriture se sont soldées par un échec total, le duvet se transformait en une laine plus épaisse et beaucoup moins légère. De nombreux croisements ont été tentés pour l'adapter ailleurs, ce qui a donné la laine angora, frisée, etc, mais aucune n'a jamais pu rivaliser avec la chèvre Pashmina du Tibet.

De même qu'un grand vin ne peut être récolté que dans certaines parties bien précise à cause de la qualité de la terre ou de l'ensoleillement, la laine authentique Pashmina "le diamant des fibres", baptisée improprement par certains "cashmere" ne peut provenir que des petites chèvres tibétaines vivant au Tibet.

FABRICATION. Tissage uniquement a la main.

La laine recueillie au Tibet, est apportée au Népal le plus souvent par caravane a travers l'Himalaya, ou par camion a la frontière contrôlée par les Chinois, entre le Tibet et le Népal.

Quelques artisans népalais, dont nous sommes, très habiles dans le tissage a la main, produisent entièrement à la main, suivant des méthodes de tissage ancestrales, sur de vieux métiers en bois, les superbes écharpes et châles que nous vous proposons.

La trame de ces châles et écharpes est en soie. La soie provient de l'Inde. Un châle de 90 cm sur 2 m pèse environ 260g et représente 70% de pure laine Pashmina et 30% de soie.

Toutes les écharpes et châles, sont tissées dans la couleur de la laine Pashmina originale qui est blanc casse, et teintes ensuite séparément suivant les couleurs demandées. La teinture et la finition (franges), sont aussi uniquement faits à la main.

Dans certaines parties de l'Inde la mécanisation a été introduite, mais n'arrive jamais a la qualité de douceur obtenue par le tissage a la main. Ce tissage est très loin de donner le moelleux et la douceur du tissage à la main.


 

 



wikipedia

La laine est un matériau d'origine animale constituée de fibres kératiniques provenant d'ovins et utilisé dans la production textile, notamment pour ses capacités d'isolant thermique.

Légalement, on désigne par « laine » les fibres du mouton ainsi que les fibres d'autres animaux (mais dans ce dernier cas on appelle toujours ces textiles par leur nom) dont la toison est composée de fibres kératiniques tels que la chèvre angora (dont les fibres de toison sont désignée par « laine mohair »), le lapin albinos ou lapin angora (dont les fibres de toison sont désignée par « Angora »), la chèvre dite cachemire (dont les fibres de toison sont désignées par le même terme « cachemire »), le lama, l'alpaga, le guanaco, le chameau domestique, yack etc. La laine est utilisée dans tous les domaines du textile : tricot, vêtements tissés, chaussants, tissus d'ameublement, tapis et autres.

La zootechnie permet l'amélioration de la quantité et de la qualité de laine produite.

À noter que, par extension, le mot « laine » est aussi utilisé pour désigner d'autres matériaux, souvent d'origine minérale ou fabriqués par synthèse chimique, présentant des caractéristiques communes, comme leur pouvoir isolant ou leur apparence, et utilisés par exemple dans le bâtiment : laine de verre et laine de roche.

Troupeau de moutons
Les chats apprécient de jouer avec une pelote de laine.

Sommaire

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Caractéristique[modifier]

La laine est un bon isolant thermique, notamment du fait qu'elle emprisonne près de 80 % d'air dans son propre poids. Elle absorbe facilement l'humidité (1 kg de laine contient environ 150 g d'eau).

Elle est relativement étirable mais ne reprend que difficilement sa forme originelle.

Une fibre de laine mesure de 20 à 80 microns de diamètre et sa longueur varie de 2 à 30 cm. La fibre de laine est recouverte d'écailles ; sa section montre une sorte d'écorce appelée cuticule où se creuse un canal.

Label de qualité[modifier]

Seule la laine de première qualité provenant de la tonte d’animaux sains et vivants peut être dotée du label « Woolmark ». La désignation "laine vierge" correspond à un produit auquel on n’a ajouté que 7 % au maximum d’autres fibres, tandis que pour la pure laine vierge ce pourcentage est ramené au maximum à 0,3 % d’autres fibres. Les désignations 100 % laine, pure laine ou laine peuvent correspondre à une laine de moindre qualité ou à de la laine recyclée[1].

Généralités sur la filature[modifier]

L'art de produire des fils textiles, qui tire son origine des besoins fondamentaux de l'homme (se nourrir, se loger, se vêtir), peut être considéré comme étant aussi ancien que l'humanité.

L'homme s'est inspiré des animaux que la nature avait généreusement pourvus d'une fourrure, tout d'abord en se vêtant des peaux des animaux morts, puis en prélevant les poils des fourrures, en confectionnant du feutre, puis des fils qui donnèrent finalement un textile propre à être utilisé comme vêtement.

La filature est donc l'art de confectionner, à partir de filaments discontinus et irréguliers comme les poils qui constituent la laine, un fil continu devant présenter certaines qualités exigées en vue de sa destination ultérieure.

Les principales qualités recherchées sont la solidité, l'élasticité, la régularité et la grosseur (ou "numéro") du fil. Pour pouvoir confectionner un fil continu qui possède ces qualités, il faut transformer la laine en lui faisant subir un certain nombre d'opérations destinées à épurer et nettoyer, démêler et isoler, paralléliser, régulariser, affiner et tordre.

Les transformations de la laine[modifier]

Toison de mouton mérinos après la tonte.

Tonte[modifier]

La tonte des moutons, par exemple, s'effectue à l'aide d'une tondeuse électrique. On arrive à tondre un mouton en moins de trois minutes. La toison coupée se tient d'une seule pièce, grâce à l'enchevêtrement serré des fibres.

En moyenne, un tondeur de moutons professionnel tond 100 à 150 moutons par jour et certains champions australiens atteignent jusqu'à 300 moutons.

Cette opération a lieu au printemps, en général une fois par an. Il arrive que l'on puisse effectuer deux tontes dans l'année, car dans les premiers mois, la laine pousse particulièrement vite.

Qualité des différentes parties de la toison, le N° 1 étant la meilleure et le N° 6 la moins bonne

Tri[modifier]

À la ferme, les différentes parties de la toison sont classées en lots suivant leur qualité. En effet, un nombre important de corps étrangers et d'impuretés se retrouvent dans la toison (dont la laine représente entre 2 et 8 kg) et peuvent représenter jusqu'aux deux tiers du poids de celle-ci. Ces impuretés sont principalement le suint, de la graisse, de la terre, du sable, de la paille, des graines disséminées par zoochorie et des chardons.

Les toisons sont ensuite pliées et roulées en balles (de 170 kg en moyenne) avant d'être acheminées vers les centres de vente, puis vers les usines textiles. Cinq millions de balles de laine partent ainsi chaque année d'Australie vers les pays transformateurs situés en Europe, en Amérique et surtout en Asie.

Lavage[modifier]

Naturellement grasses, les toisons retiennent poussières et débris végétaux. Aussi cette laine, dite laine brute, est-elle d'abord lavée et séchée. Il y a cinq phases :

  1. le trempage (pour enlever le maximum de terre) ;
  2. le dégraissage (récupération de la suintine) ;
  3. le lavage ;
  4. le rinçage;
  5. puis vient la phase de sèche (ni trop ni trop peu - si elle est trop sèche, cela entraîne de gros problèmes en carderie à cause de l'électricité statique et si elle est trop humide, les matières végétales vont se dérouler et partir avec le ruban ; la carde ne pourra faire son travail, éliminer les matières végétales en plus de paralléliser les fibres).

La graisse, ou suint, est récupérée et raffinée, pour être utilisée en pharmacie et dans la fabrication des produits de beauté sous le nom de lanoline. Toutefois, toute la matière grasse n'est pas enlevée. Une infime partie est laissée sur la fibre, sinon elle serait impossible à travailler (laine décreusée d'où électricité statique et problèmes en carderie).

Cardage[modifier]

Cardage de laine de lama.

Dans cette opération, il s'agit de démêler la laine. Elle est d'abord ensimée, c'est-à-dire imprégnée d'une émulsion destinée à faciliter le démêlage ; puis elle passe dans la carde : des tambours garnis de très fines pointes d'acier, tournant à grande vitesse, divisent et parallélisent les fibres de laine et retiennent les impuretés végétales qui ont pu rester.

Suivant l'usage final auquel la laine est destinée, elle suivra, à partir du cardage et jusqu'à la transformation en fil, l'un ou l'autre cycle suivants :

  • le cycle peigné, suivi de préférence par les laines fines. Elles sortent de la carde sous forme de ruban continu, souple et homogène, dit ruban de carde. Le ruban subira l'opération de peignage avant d'être transformé en fil. La laine peignée donnera des tissus et des tricots d'aspect sec et fin.
  • le cycle cardé, suivi par les laines de plus gros diamètre de fibre. Elles sortent de la carde sous forme de mèches fines qui seront directement transformées en fil. La laine cardée donnera des tissus et des tricots d'aspect plus rustique.
Étymologie[modifier]

Le mot cardage dérive de chardon, plante hérissée de piquant qui pousse le long des chemins. Dans ses déplacements, il n'est pas rare qu'un troupeau de moutons se frotte contre des chardons et y accroche quelques flocons de laine.

Les pâtres d'autrefois frottaient les toisons avec des bouquets de chardons pour obtenir une laine plus souple et propre. Et les premières "cardeuses" industrielles étaient équipées de chardons. Ce procédé était encore utilisé il y a quelques années pour le cardage de certaines laines fragiles (mohair).

Défeutrage[modifier]

Rubans de laine en cours de transformation. En bas, il s'agit d'un ruban de laine peignée.

Les fibres composant le ruban à la sortie de la carde ne sont pas rigoureusement alignées ; certaines sont encore emmêlées : aussi dit-on qu'elles feutrent. Avant de peigner ce ruban, il faut le défeutrer, c'est-à-dire le régulariser, le paralléliser et en redresser les fibres. On procède par trois passages successifs sur des machines qui assument le doublage et l'étirage des rubans. Cette partie s'appelle aussi la préparation c'est une préparation de sorte à mettre le ruban aux normes (poids pour la mise sur peigneuse).

Peignage[modifier]

Cette opération complète et parfait le cardage des laines passant par le cycle peigné. Le peignage vise principalement à éliminer les fibres très courtes, appelées blousses, et les dernières petites impuretés qui subsistent encore. Pour ce faire, le ruban de carde passe au travers d'une succession de peignes de plus en plus fins. Comme le cardage, le peignage fournit une matière première pour la filature, sous forme de rubans de peigné.

Femme tibétaine filant de la laine traditionnellement vers 1905

Filature[modifier]

Article détaillé : Filature textile.

Les mèches fines de carde et les rubans de peigné sont transformés en fils. L'opération consiste en étirages successifs par les métiers à filer, qui vont amener progressivement la mèche ou le ruban primitifs à une grosseur qui pourra être 400 fois moindre. Le fil subira également une torsion et sera le plus souvent retordu avec un ou plusieurs autres fils, afin de le rendre plus solide et surtout plus régulier. Le fil de laine obtenu est fin, assez élastique, résistant, surtout s'il est retors. L'aspect du fil de laine cardée est plus poilu et irrégulier que le fil de laine peignée, lui-même beaucoup plus lisse car ses fibres sont couchées et fines.

Le filage peut aussi se faire de manière artisanale, à la main, à l'aide d'un fuseau ou d'un rouet.

Teinture[modifier]

Article détaillé : Teinture.

Une fois propre, la laine de mouton est naturellement blanche et écrue. La teinture peut être réalisée à différents stades de la transformation suivant la technique utilisée : soit après le lavage, soit sur rubans avant la filature, soit encore au stade du fil ou après le tissage ou le tricotage.

Métier à tisser en 1568

L'opération s'effectue dans de grands récipients contenant une solution colorante maintenue bouillante. La laine y est plongée et remuée pendant un certain temps avant d'être rincée, essorée et mise à sécher.

Tissage[modifier]

Le tissage consiste à entrecroiser des fils, peignés ou cardés. Les fils disposés dans le sens de la longueur de la pièce de tissu constituent la chaîne, les fils disposés dans le sens de la largeur forment la trame.

Sur le métier à tisser, les fils de chaîne, alignés parfaitement, sont soulevés alternativement pour permettre au fil de trame, entraîné par un petit dispositif qu'anime un rapide mouvement de va-et-vient (la navette) de s'entrecroiser avec eux. Le fil de trame s'aligne perpendiculairement aux fils de chaîne, jusqu'à ce que la pièce de tissu soit terminée.

Détail d'une machine à tricoter industrielle

Tricotage[modifier]

Article détaillé : Tricotage.

Le tricotage est une technique différente qui consiste à fabriquer un réseau de mailles à l'aide d'un fil que le métier forme en boucles passant les unes dans les autres. Le tricotage industriel permet d'abord d'obtenir des tissus tricotés (jersey), ainsi que des tricots prêts à porter (Fully-Fashioned ou diminué).

Les apprêts[modifier]

Après le tissage ou le tricotage, tissus et tricots sont soumis à une suite d'opérations de finissage très variées : les apprêts, qui leur donneront leur aspect et leur toucher définitifs.

Les tissus peuvent, par exemple, être grattés pour rendre leur surface plus veloutée, ou bien foulés (c’est-à-dire passés entre des rouleaux qui les compriment alors qu'ils sont encore humides) afin de les rendre denses et feutrés.

Ils sont alors prêts à être vendus au mètre dans les magasins ou livrés aux confectionneurs qui couperont et coudront les vêtements en série.

Utilisation dans le bâtiment[modifier]

1. Revêtement de sols : La laine constitue les plus belles moquettes. Les coloris en laine sont beaucoup plus profonds qu'en fibres synthétiques. Par mélanges de laine on peut faire toutes les gammes de beige et de gris chaud en laine à la filature, sans utiliser d'eau. La laine est une ressource naturelle renouvelable. Les moquettes de laine sont le revêtement de sol qui impacte le moins l'environnement. 2. Sécurité feu et fumées: Concernant la réaction et la résistance au feu|tenue au feu, elle est considérée comme « difficilement inflammable » : (c'est la seule fibre autorisée dans les boites de nuit..., les trains et les avions car elle ne dégage pas de fumée toxique).

  • classée M3 en France selon la norme NF EN 13 501-1 ;
  • classée Bfl S1 ou Cfl S1 selon la norme européenne Euroclass EN 13 501-1

3. Régulateur d'hygrométrie : La laine purge l'humidité de l'atmosphère, si celle-ci est trop humide, et rejette l'humidité dans l'air, s'il est trop sec. (Sources : Woolmark, Wools of New Zealand, British wool, SNPE société Nationale des Poudres et explosifs).

4. Isolateur thermique : dans ses fonctions de moquettes, et aussi (pour les laines de second ordre) dans l'isolation des parois et des toitures, c'est un isolant parfaitement naturel. Elle a un coefficient de conductivité thermique de l'ordre de 0,035 à 0,050 W·m-1·K-1 et une masse volumique de 10 à 30 kg/m³.

Dans la province du Qinghai , en Chine, on transformait encore en 1990 les flocons laineux en matériau de construction. Gorgés d'eau, enroulés autour d'un pieu, ils étaient réduits à l'état de ballot, traîné derrière un cheval pendant des heures : grâce à ce traitement de choc, les fibres se tassaient et le feutre épais obtenu servait à doubler les parois des habitations provisoires d'un campement.

En Mongolie, et dans d'autres pays d'Asie centrale, comme le Kirghizstan par exemple, la laine est encore transformée en 2011 en feutre selon la technique du ballot traîné derrière le cheval. Ce feutre sert à isoler les yourtes, ces tentes de nomades utilisées encore aujourd'hui par la moitié de la population mongole.

Production de la laine[modifier]

Liste des principaux pays producteurs de laine
Class.PaysProduction (MT)Note
1 Australie 520 000 F
2 Chine 325 000 F
3 Nouvelle-Zélande 229 600 F
4 Iran 75 000 F
5 Royaume-Uni 60 000 F
6 Argentine 60 000 F
7 Inde 51 400 F
8 Turquie 46 500 F
9 Soudan 46 000 F
10 Afrique du Sud 44 156 F
11 Uruguay 43 000 F
12 Russie 42 000 F
13 Maroc 40 000 F
14 Pakistan 39 700 F
15 Syrie 29 800 F
16 Espagne 29 624
17 Kazakhstan 26 600 F
18 Indonésie 24 400 F
19 France 22 000 F
20 Algérie 20 000 F

F = Estimation de la FAO | * = Renseignement officieux Source: Département économique et social, la division de la statistique de la FAO

Symbolique[modifier]

Les noces de laine symbolisent les 7 ans de mariage dans le folklore français.



18/03/2011
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