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Les travaux du rucher

Le printemps

La première visite de printemps est l’une des plus importantes de l’année, elle permet d’évaluer le nombre d’abeilles restant si la mise en hivernage a été bien opérée.

  • Au décollement du couvre-cadre et premier coup de fumée, compter les ruelles d’inter-cadres pleines d’abeilles, les noter. La température doit être la plus douce possible, en dessous de 16/18° extérieur, les abeilles ont tendance à conserver la forme grappée.
  • Attaquer de préférence par les cadres de rives, les changer si trop vieux, trop noirs, vérifier au moins deux cadres de chaque coté et les remplacer par des cires gaufrées.
  • Observer sur le premier cadre de rive du couvain, la présence suffisante de  pollen ainsi que le chapeau de miel.
  • Noter le nombre de cadres de couvain, évaluer la surface (1/4, 2/4, 3/4...), sa position centrée en ellipse (démarrage déjà effectué donc précoce) ou plus rond et vers l’avant (position hivernale donc tardive).
  • Contrôler la ponte si le temps doux le permet : en qualité par la position des œufs et l’aspect blanc, nacré de la GR, en quantité bien sûr par la surface fraîchement pondue.
  • Noter les provisions restantes, soit au moins deux cadres de miel pour tenir jusqu’aux premières miellées. Si la ruche est trop sèche, prévoir un nourrissement spéculatif, 1,5l par semaine, une à trois fois si nécessaire.
  • Les tisanes de plantes et autres préparations naturelles (HE, hydrolat, décoction) peuvent être incorporées dans le sirop et ont des effets très positifs pendant cette période vernale.
    Par expérience nous savons que plus les informations sont précises et fournies, plus il sera facile de suivre la ruche durant la période estivale.

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L’automne

Cette époque de l’année nécessite comme au printemps des soins particuliers pour la colonie : la récolte est terminée pour la plupart des apiculteurs et les abeilles préparent l’hiver et commence à se mettre au ralenti. Les changements physiologiques sont importants et fragilisent l’ensemble de la ruche.
Trois choses sont essentielles pour la préparation hivernale :

  • Les traitements anti-varroa sont terminés ou en passe de l’être. A défaut des traitements ponctuels auront été réalisés avec vérification par comptage des langes. Si les plateaux ne sont pas grillagés, la lecture doit se faire 24h après ; par contre pour les fonds aérés, une lecture deux ou trois jours après convient parfaitement. La présence d’abeilles aux ailes atrophiées indique avec le repérage de varroas phorétiques la mise en route du traitement précis à réaliser (voir fiches techniques).
  • Au moment de cette même visite le couvain doit être ausculté ; les loques à cette époque ne pardonnent pas, car sinon les abeilles d’hiver sont condamnées et la ruche périra au début du printemps suivant dans le meilleur des cas.
    Noter la qualité et quantité de couvain, signes de force de la reine à cette période, et donc de bonne reprise vernale possible.
  • Une troisième chose importante est le poids de la ruche. Avant d’ouvrir nous  soulevons la ruche d’une main par l’arrière. Toute ruche légère doit impérativement être vérifiée : manque de nourriture, de population, de couvain.
    Jusqu’en octobre dans les régions sud, il est possible de réunir les colonies les plus faibles au sirop 50/50 additionné d’huile essentielle (1 ml) ou mieux avec le dosage adéquat du produit Apiforme, pulvérisé sur les cadres agencés comme suit :
  • au centre le couvain des deux colonies,
  • sur les deux rives de ce couvain les cadres à pollen,
  • et encore sur les deux rives, les cadres  à miel.

Dans nos régions du Sud, novembre est un mois de repos obligatoire (tradition oblige) mais en décembre, un traitement ponctuel sur les ruches douteuses (varroas) est conseillé pour permettre un redémarrage plus facile afin de ne pas épuiser les abeilles d’hiver.

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L’hiver

Enfin un peu de repos au rucher. La période d’hiver généralement dédiée au matériel apicole (désinfection, rangement, réparation, peinture, préparation des cadres...) n’en est pas moins une période importante de vigilance des ruches surtout dans nos régions du Sud Est où les abeilles sortent dès qu’un rayon de soleil apparaît, font leur vol de propreté et rentrent au bercail très rapidement.
En réalité à cette période, l’observation du trou de vol et toute la partie du sol devant la ruche sont les endroits clés pour vérifier qu’aucun symptôme anormal n’apparaisse. Trop de mortalité indique bien sûr des problèmes ; faire quelques prélèvements au besoin permet un contrôle plus facile du varroa et de la Nosémose. Suivant donc ces mortalités, il peut être important d’apprécier la quantité de Noséma Apis.
Le procédé par broyage de quelques abdomens est très simple : ajouter 1 ml d’eau à 10 abdomens et broyer 1min. Prendre 3 à 4 gouttes de ce mélange et les déposer sur une lame que l’on observe au microscope (optique 40x10). L’aspect réfringent de ces haricots est très facile a repérer.

La surveillance des ruches jusqu’en fin janvier est toujours d’actualité ; certaines ruches consomment beaucoup plus de miel que d’autres. Soulever les ruches par l’arrière d’une main et en apprécier le poids, l’effort à soulever est certain. Prévoir du candi si possible logé au dessus du trou du couvre-cadre.

Pour les amateurs de lecture au coin du feu, deux livres anciens mais très performants dont les idées et méthodes profitent à l’apiculture alternative contemporaine :

  • "Le trou de vol" de Storch
  • "La loi de la grappe ou la thermo-dynamie de la colonie"  de Muller

Voilà, après ces quelques recommandations hivernales, il ne reste plus qu’à attendre le soleil, les beaux jours couleur de miel.



21/07/2011
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