Principales maladies du chat
Principales affections du chat
par Laurence Barreau
Troubles respiratoires
Souvent discrets, il peuvent cependant signaler une atteinte sérieuse.
- Son nez coule et il éternue : prenez sa température. Il peut s’agir d’un coryza qui, chez le chat, n’est pas un simple rhume mais une rhinite microbienne dangereuse.
- Il tousse régulièrement, il reste immobile, les pattes repliées sous le corps, sa respiration est courte : là encore, prenez sa température. Si la fièvre monte à 39 ou 40° il s’agit probablement d’une bronchite. Elle peut se compliquer d’une pneumonie qui, sans soins, évoluera rapidement et souvent de façon dramatique.
Troubles cutanés
- Chute de poils excessive, démangeaisons (le chat se gratte fréquemment), croûtes, ces symptômes-là se repèrent facilement. Le vétérinaire vous dira s’il s’agit d’une gale, d’un eczéma, d’une mycose ou plus simplement des puces ou d’un autre parasite externe. En attendant, surveillez le régime alimentaire et les fonctions générales par précaution. S’il est question d’une dermatose à champignons ou à parasites, c’est contagieux. Si c’est possible, isolez votre chat des autres animaux.
- Les oreilles sont sales (dépôt noirâtre et collant) et sentent mauvais. Il s’agit de la gale de l’oreille (appelée aussi otite acarienne). Bien qu’au début elle semble ne pas trop gêner l’animal qui se gratte simplement les oreilles, ne la négligez pas. Deux cas peuvent se présenter : -soit elle se propage ensuite au reste de la tête, puis progresse en gale généralisée, presque incurable -soit elle évolue en otite profonde et cause des troubles méningés.
Troubles urinaires et génitaux
- Les mictions (émissions d’urine) insuffisantes ou involontaires (quelques gouttes d’urine jaillissent lorsque le chat descend un escalier par exemple) évoquent une néphrite ou une cystite. Quant aux urines teintées de sang qui viennent après des efforts laborieux, elles traduisent la présence de calculs, affection très fréquente chez les chats castrés.
- Chez la femelle, il faut s’inquiéter si le ventre est ballonné, douloureux au palpé, que la chatte manque d’appétit et qu’elle a de la fièvre. Des écoulements par la vulve aggravent le tableau clinique. Il s’agit probablement d’une métrite à soigner de toute urgence.
- Les grosseurs anormales ainsi que les indurations d’une mamelle sont également signe d’un trouble indirectement génital.
Troubles digestifs
- Les tentatives sans succès de vomissement signalent un objet coincé dans la gorge (arête, aiguille, petit os). Cela arrive souvent aux chatons qui jouent avec n’importe quoi. Soit le chat finit par s’en débarrasser, soit le vétérinaire s’en chargera.
- Si la fièvre atteint ou dépasse les 39°, que le bout de sa langue a l’air brûlé, qu’il reste abattu sans manger ni boire, il faut faire vite : il peut s’agir du typhus du chat, parfois mortel en quelques heures.
- Il a la diarrhée. Gastro-entérite (bactérienne ou virale), parasite intestinaux (vers), intoxication, ingestion d’aliments avariés ou toxiques, intolérance alimentaire peuvent en être à l’origine. Faites-le jeûner 24 heures et vermifugez-le. Si la diarrhée persiste, consultez.
Troubles oculaires
- Corps étranger dans l’œil, conjonctivite ou blépharite provoquent des yeux qui larmoient, souvent à moitié fermés.
- Une hémorragie dans un œil seulement signe hélas le plus souvent une tuberculose de l’œil, affection très grave et redoutée.
- Un voile blanc, gris ou opalescent (un peu comme de la nacre) indique une maladie de la cornée. Et une tache noire et ronde dans l’œil peut révéler un ulcère.
Troubles locomoteurs
- Le chat marche sur trois pattes, la quatrième étant repliée, ne saute plus et crache et se débat si on l’effleure à peine. C’est sans doute une fracture. En revanche s’il se laisse manipuler et examiner, il peut s’agir d’une entorse, d’une blessure, d’une piqûre ou d’un abcès consécutif à une morsure.
- S’il a du mal à se mouvoir et qu’il est âgé, il vous montre sans doute ses rhumatismes.
- S’il boîte légèrement, la griffe du pouce -la seule qui ne s’use pas- de la patte malade est peut-être incarnée.
Troubles sanguins ou circulatoires
Le chat maigrit. Il a l’air triste et dort sans cesse. Ses gencives sont décolorées et toutes ses muqueuses pâles. Cette anémie est due à un parasite. Il peut s’agir de piroplasmose ou de leishmaniose (très grave), bien que ces pathologies soient constatées de façon marginale chez le chat, ou encore d'hémobartonellose (anémie infectieuse féline) toutefois rare elle aussi.
La douleur du chat, sauf quand elle est aiguë, passe le plus souvent inaperçue. (Il arrive cependant que certains chats ronronnent lorsqu’ils souffrent). Ce n’est pas pour autant qu’il n’a pas mal. Un bon maître sera donc attentif en permanence à tout comportement inhabituel.
Comment soigner son chat
Si votre chat a tendance à beaucoup se débattre - et donc à griffer de tous les côtés - faites-vous aider et/ou utilisez la technique de "la momie". Deux solutions :
- Prenez une grande serviette éponge ou une petite couverture. Passez-la autour du cou du chat (à la façon dont on noue un bavoir pour bébé) et tenez-la fermée sur sa nuque en même temps que la peau de son cou. Une personne tient ainsi le chat, l’autre lui administre le traitement.
- Toujours avec la serviette ou la couverture, enveloppez-le entièrement puis maintenez-le ainsi "saucissonné" pendant que l’autre personne le soigne, en laissant dépasser uniquement la patte malade par exemple.
Comment prendre sa température
Dans maladies du chat, symptômes et soins - 1ère partie : les symptômes, nous avons vu combien la fièvre peut être révélatrice dans les troubles de santé du chat. La prise de température est donc une pratique à acquérir.
Sa température normale se situe entre 38°2 et 38°5. Si elle dépasse les 39°2, la situation est sérieuse. Il faut cependant savoir que si elle descend en-dessous de 37°5, c’est encore beaucoup plus grave.
Seule la température rectale est fiable (oubliez la bouche et les oreilles). Enduisez le thermomètre d’un corps gras (vaseline par exemple), soulevez la queue et introduisez le thermomètre dans l’anus. Afin que le chat reste tranquille et le thermomètre en place, tenez fermement le thermomètre et la queue dans la même main. Vous pouvez éventuellement le maintenir soulevé (seules ses pattes avant touchent le plan de travail), il bougera moins.
Comment lui faire prendre une pilule ou un comprimé
Saisissez calmement sa tête par l’arrière dans votre main gauche, à pleine paume, tout en resserrant légèrement le pouce et le majeur sur ses joues pour maintenir ses mâchoires ouvertes. Vous sentirez un petit creux entre les dents où les doigts s’insèrent sans difficulté. Avec votre main droite, laisser tomber le cachet à la base de la langue, puis, immédiatement, lâchez la tête du chat et claquez des mains. Ce bruit inattendu va déclencher le réflexe de déglutition.
Introduire un suppositoire
Soulevez la queue d’une main et opérez de l’autre. Soyez rapide et n’hésitez pas.
Faire une injection
Piqûres intraveineuse et intramusculaire seront réservées au vétérinaire. Cette technique opératoire est trop complexe et risquée pour la confier à un néophyte, même habitué à soigner les animaux.
Une injection sous-cutanée ne présente en revanche aucune difficulté. Vous pouvez la faire à peu près sur n’importe quel endroit du corps (épaule, dos, face interne de la cuisse) mais l’endroit le plus adapté reste la base du cou à hauteur des épaules. Préparez la seringue. Désinfectez la zone à l’aide d’un produit antiseptique en écartant les poils si possible. D’une main, pincez la peau et de l’autre, enfoncez l’aiguille sous la peau. Injectez le produit, frottez un peu pour le disperser.
Félicitez votre chat s’il s’est montré coopératif. Avec du temps et de la patience, la plupart d’entre eux s’accoutumera aux soins et se comportera de plus en plus calmement.
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