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Maladies des ânes (très complêt)

Anémie Infectieuse

L'anémie infectieuse des équidés est une maladie virale assez rare pour laquelle il n'existe pas encore de traitement. Cette maladie contagieuse affecte les ânes de manière permanente avec ou sans symptôme, et peut dans de rares cas évoluer sous forme aiguë.

Contamination

La transmission de la maladie se fait principalement par l'inoculation de sang d'un équidé infecté vers un âne sain. Celle-çi se fait naturellement par l'intermédiaire d'insectes se nourrissant de sang qui vont d'un animal à l'autre (ex: taons).

Cette maladie peut égalemement être transmise par l'utilisation de seringues ou de matériel chirurgical mal stérilisés ainsi que par transfusions sanguines. Des transmissions par voie vénérienne ont également été rapportées.

 

Symptômes

Les symptômes de l'anémie infectieuse sont le plus souvent inexistants, mais cette maladie peut également présenter des formes chroniques, voire suraiguës.

La forme suraiguë se manifeste par une forte fièvre et une baisse du nombre des plaquettes sanguines. L'âne se trouve alors dans un état de dépression, et présente une baisse d'appétit ainsi qu'une anémie modérée. Dans les cas les plus sévères on note des saignements de nez et un important oedème ventral qui précèdent la mort de quelques jours.

En cas de guérison, la maladie évolue vers une forme récurrente. L'âne connait alors plusieurs crises se manifestant par une montée de fièvre, ainsi qu'une baisse des plaquettes sanguines. Ces crises perdent progressivement en intensité, et disparaissent au bout d'environ un an.
Suite à une de ces crises, la maladie peut éventuellement évoluer sous forme chronique altérant progressivement les conditions générales de l'animal: anémie, oedèmes et parfois mortalité.

Mais dans la plupart des cas, l'animal infecté ne présente aucun symptôme, mais restent néanmoins porteurs du virus pour le reste de leur vie.

 

Prévention

 

Il n'existe pas de traitements de l'anémie infectieuse, et sa prévention est basée sur la détection des animaux séropositifs, l'isolement de l'élevage, et l'abattage des animaux infectés.
Cette maladie fait partie de la liste des maladies contagieuses en France, et sa détection entraîne l'annulation de la vente (vice rédhibitoire).

 

Artérite Virale

Cette maladie est spécifique aux équidés et se développe généralement de façon bénigne avec des symptômes de type grippal. L'infection est fortement redoutée dans les régions d'élevage d'équidés car elle déclenche des avortements épidémiques.
Les étalons infectés peuvent excréter le virus dans leur semence pendant des années voire leur vie entière.
En France, on estime que le taux d'équidés infectés serait de l'ordre de 2%.

 

Contamination

La transmission de l'artérite virale s'effectue lors de la saillie par la semence infectieuse, ou par contact direct ou aérogène. Le sang, l'urine, les matières fécales, l'urine, les sécrétions lacrymales et vaginales contribuent également à la propagation de la maladie.
Les étalons infectés jouent un rôle épidémiologique central, comme réservoir du virus; comme ils peuvent excréter le virus pendant très longtemps, les étalons utilisés pour l'insémination artificielle doivent être particulièrement surveillés.

 

Symptômes

Dans la majorité des cas, l'âne infecté par le virus ne présentera aucun symptôme, et seul des examens en laboratoires peuvent permettre de diagnostiquer la maladie.

Lorsque les animaux sont plus fragiles (ex: âge), ou que la souche virale est plus forte, certains signes cliniques peuvent apparaître pouvant parfois entraîner la mort pour les animaux les plus âgés ou les très jeunes ânons:
- forte fièvre pendant plusieurs jours
- fatigue intense
- baisse de l'appétit
- oedèmes des membres postérieurs, autour des yeux, au niveau de l'abdomen
- sécrétions nasales et/ou des yeux, conjonctivite, rhinite
- urticaire

Mais la conséquence la plus grave de cette maladie est qu'elle peut entraîner un avortement des ânesses lors de leur gestation dans 10% à plus de 70% des cas. Si l'infection a lieu en fin de gestation, l'ânon développe une forme respiratoire aiguë de la maladie.
Les étalons ayant contracté la maladie peuvent excréter le virus dans leur sperme pendant des semaines, voire des années, et ainsi contaminer les ânesses au moment de la saillie.

 

Prévention

 

 Il n'y pas pas de traitement spécifique à la maladie, mis à part les traitements qui doivent être appliqués pour répondre aux symptômes identifiés.
La prévention et l'isolement des animaux malades constituent donc les moyens d'éviter la dissémination de cette affection.

 

Gourme

La gourme est une maladie très contagieuse spécifique des équidés attaquant principalement les jeunes ânes âgés de 6 à 24 mois. Cette infection qui atteint les voies respiratoires est due à une bactérie de la famille des streptocoques: Streptococcus equi.
Cette maladie apparait le plus souvent dans les élevages où les conditions sanitaires sont médiocres.

 

Contamination

La maladie se transmet le plus souvent par voie respiratoire après contact direct avec un équidé malade, ou via des objets contaminés (abreuvoirs, camions...).
Le germe de la maladie est assez fragile et peut être facilement éliminé en désinfectant convenablement le matériel environnant.

 

 

Symptômes

L'âne commence à présenter les premiers symptômes au bout d'une à deux semaines après le début de l'infection: perte d'appétit, baisse de forme, fièvre modérée, écoulement nasal purulent ainsi qu'un gonflement très prononcé et très douloureux de l'auge et de la gorge.

Au bout de quelques jours, les ganglions percent laissant s'écouler le pus. La guérison intervient alors en 2-3 semaines sans séquelles importantes pour l'animal. Il faut néanmoins continuer à isoler l'animal pendant plusieurs semaines après la guérison car celui-ci peut encore constituer une source de contamination pour les autre ânes.

Chez les adultes, les symptômes peuvent être beaucoup plus discrets, mais on peut également parfois observer certaines complications comme des abcès dans les poumons, ou dans les poches gutturales pouvant être mortels.

 

Prévention - Traitement

La contamination d'un élevage est généralemement due à l'introduction d'un âne malade. Il faut donc isoler et surveiller tout nouvel arrivant pendant 2 à 3 semaine avant de le mettre en contact avec le reste du troupeau.
En cas d'infection, l'environnement de l'âne devra être désinfecté (abreuvoirs, locaux...) chaque jour, et les boxes dans lesquels l'animal a séjourné doivent être considérés comme infectés pour une période d'un mois.

Un traitement aux antibiotiques n'est pas toujours recommandé pendant la phase normale de la maladie car ils pourraient perturber la mise en place de l'immunité et empêcheraient une stérilisation complète de l'abcès. Cela pourrait alors entraîner une forme avortée de la maladie, c'est-à-dire une forme chronique.

 

Grippe Equine

La Grippe équine est une maladie virale très contagieuse qui affecte uniquement les équidés. Ce virus engendre une infection aiguë de l'epithélium des voies respiratoires supérieures et des poumons. Elle est généralement bégnine, mais des infections bactériennes secondaires peuvent parfois provoquer des complications plus graves.
Les ânes sont particulièrement sensibles à ce virus, et manifestent des signes cliniques beaucoup plus sévères que les chevaux.


Contamination

Le virus se transmet très facilement d'un équidé à un autre par voie aérienne, et un équidé malade peut transmettre le virus à ses congénères jusqu'à plusieurs kilomètres par le vent. Le virus peut également être transmis via divers objets comme abreuvoirs, licols...

Après inhalation, le virus grippal se développe très rapidement dans les cellules de l'appareil respiratoire, provoquant ainsi la mort des cellules infectées. Il s'en suit une baisse des défenses immunitaires de l'animal, facilitant ainsi la multiplication de nombreuses bactéries. La maladie peut donc évoluer vers des maladies d'origines bactériennes comme la gourme.

 

 

Symptômes

La période d'incubation est courte (1 à 3 jours), et les premiers symptômes apparaissent soudainement:
• fièvre marquée pouvant durer de 1 à 5 jours
• toux sèche et quinteuse pouvant persister plusieurs semaines
• jetage clair abondant
• baisse de l'appétit
• léthargie, baisse du tonus musculaire

L'âne peut connaitre une fièvre beaucoup plus marquée 2-3 jours après les premiers symptômes de la grippe, et de plus longue durée. La toux devient alors plus grasse, et le jetage nasal devient épais, blanc ou jaunâtre. Généralement, les symtpômes disparaissent en une quinzaine de jours sans séquelles.

Des complications bactériennes peuvent néanmoins survenir : bronchite, pharyngite, pleurésie, infection des poches gutturales et myocardite (inflammation du muscle cardiaque). Celles-çi touchent principalement les ânons, ou les ânes âgés et l'issue peut être fatale.

 

 

Prévention - Traitement

Le virus de la grippe équine étant très contagieux, l'âne malade devra être isolé du reste de l'élevage pour au moins deux semaines. Il restera dans un box ventilé et non poussièreux au minimum un mois (1 journée de fièvre = 1 semaine de repos) afin de retrouver sa pleine capacité respiratoire. Une remise à l'entraînement prématurée pourrait amener des complications bactériennes, et des maladies obstructives respiratoires chroniques.

Une vaccination est disponible, et le schéma classique consiste en une primo-vaccination (2 injections à 4/6 semaines d'intervalle) suivie d'un premier rappel 6 mois plus tard et ensuite des rappels annuels.

La vaccination est souvent incomplète, et des ânes vaccinés pourront quand même contracter le virus. Mais les animaux vaccinés éviteront les signes cliniques majeurs de la maladie, et pourront ainsi reprendre l'entraînement après une plus courte convalescence.

 

Rhinopneumonie Equine

Cette maladie complexe recouvre en fait un ensemble de troubles cliniques qui peuvent être provoqués par différents virus de la famille des herpèsvirus. Selon le ou les virus en cause, la Rhinopneumonie se traduira par des troubles respiratoires, de l'avortement ou des manifestations nerveuses. Cette maladie est spécifique des équidés et ne peut se transmettre à d'autres espèces animales ou à l'homme.

 

Contamination

Plusieurs virus de type herpès ont été identifiés chez les équidés, mais trois d'entre-eux provoquent des troubles au niveau respiratoire, et sont à l'origine de la pathologie appelée Rhinopneumonie équine:

• L'Herpèsvirus équin de type 1 (ou EHV1) responsable de troubles respiratoires voisins de ceux de la grippe équine, et qui peut provoquer des avortements en fin de gestation ainsi que des désordres nerveux parfois très graves.
• L'Herpèsvirus équin de type 4 (ou EHV4) moins virulent que le EHV1, mais provoquant des infections des bronches.
• L'Herpèsvirus de type 2 (ou EHV2) relativement bénin, mais soupçonné de favoriser les attaques bactériennes ou virales des voies respiratoires.

Il s'agit d'une maladie contagieuse dont le virus se transmet d'un équidé à l'autre par voie respiratoire dans la majorité des cas. L'avorton, et tout ce qui a pu être souillé lors d'un poulinage peut également contribuer à la propagation du virus.
La particularité de ces virus est qu'ils peuvent rester très longtemps à l'état latent, persister souvent toute la vie dans l'organisme, et se réactiver suite à une autre maladie, un stress...
Cela explique que le taux d'infection aux herpèsvirus est très élevé dans la population équine, et peut atteindre plus de 80% d'un effectif équin.

Le virus va d'abord se multiplier au niveau des muqueuses du nez, du pharynx et de la trachée, puis dans les ganglions lymphatiques correspondants. De là, les virus vont se répandre dans tout l'appareil respiratoire mais vont également pouvoir gagner d'autres organes comme l'utérus et/ou le système nerveux central. En fonction du virus en cause et de sa localisation, des signes cliniques très variés vont pouvoir se manifester.

 

 

Symptômes

Les symptômes de la rhinopneumonie sont similaires à ceux provoqués par le virus de la grippe, c'est-à-dire: forte fièvre, toux; jetage d'abord clair, puis plus épais. Par contre, dans le cas des ânes adultes, ces symptômes sont souvent non détectés du fait de leur discrétion.
Chez les ânons, ou les ânes âgés, des complications bactériennes peuvent conduire à des broncho-pneumonies ou à une chronicité de la maladie.

Les conséquences les plus graves concernent les ânesses en fin de gestation infectées par le virus EHV1. En effet, si l'ânesse contracte la maladie pendant sa gestation, elle peut avorter spontanément en expulsant le foetus et le placenta.

Des complications nerveuses peuvent également apparaitre une semaine environ après les symptômes respiratoires. Elles se manifestent par des troubles de la motricité et du comportement de l'animal. Dans les cas les plus sévères, l'âne peut devenir paralysé du train postérieur et prendre une position dite "en chien assis", ou même être atteint d'une paralysie plus généralisée entraînant un couchage permanent (pronostic extrèmement grave). Des séquelles peuvent persister après guérison en fonction de l'importance des lésions du cerveau ou de la moelle épinière.

 

Prévention - Traitement

Il n'existe pas de traitement contre les virus herpès des équins, et seuls les infections secondaires et les complications peuvent être traitées.
La prévention repose sur la vaccination, et l'isolation de l'âne malade et surtout des ânesses venant d'avorter. En cas d'avortement, l'ensemble de l'élevage doit être mis en quarantaine et des mesures sanitaires strictes doivent être appliquées: désinfection des locaux, matériel...

Le protocole de vaccination recommandé est le suivant :

  Anesses Anes
Primo-vaccination 2 injections à un mois d'intervalle
avant la première saillie
2 injections à un mois d'intervalle
1er rappel entre le 4ème et le 6ème mois de gestation 1 an maximum après la dernière injection

Tétanos chez l'âne

Le tétanos est une maladie très grave, fréquemment mortelle pouvant survenir chez les mammifères et l'homme. Ses symptômes ne sont pas dus au microbe Clostridium tetani en lui même qui prolifère dans les plaies, mais à la toxine (tetanospasmine) qu'il libère dans le sang, et qui interfère avec le système nerveux. L'animal perd ainsi le contrôle de son système nerveux, et il en résulte de graves contractions musculaires.
Les équidés sont les animaux les plus sensibles à ce bacille très résistant que l'on retrouve partout dans l'environnement - terre, fumier... Donc toute plaie, même minime peut s'infecter; elle doit donc être soignée et désinfectée minutieusement.

 

Contamination

Le bacille Clostridium tetani est de type anaérophobe, c'est-à-dire qu'il ne se développe qu'en milieu ne contenant pas d'oxygène. Ce bacille affectionne particulièrement les tissus morts dans lesquels la circulation sanguine a été interrompue par une blessure (plaies).
Le bacille du tétanos est un composant normal de la flore intestinale des équidés et autres herbivores. Lorsque les bacilles sont expulsés du corps de l'équidé (crotins), les conditions de survie se dégradent, et le bacille se transforme alors en spore pour résister à son nouvel environnement et attendre de meilleures conditions de survie.
Ces spores sont extrèmement résistantes: elles résistent 15 minutes à 100°C, ainsi qu'à de nombreux désinfectants, et elles peuvent survivre plus de 30 ans à l'abri de la lumière.

Lorsqu'un âne se blesse, les spores peuvent rentrer en contact avec la plaie, et le bacille peut alors proliférer de nouveau. En se multipliant dans la plaie, il produit une toxine qui est un million de fois plus toxique que la strychnine. Cette toxine va se fixer au niveau de la connexion entre les nerfs moteurs et les muscles de l'organisme et va ainsi bloquer le passage de l'influx nerveux en provoquant de violentes contractures musculaires.

 

 

Symptômes

Chez l'âne, les causes de tétanos sont multiples. On en dénombre quatre principales sources :
- tétanos accidentel après une plaie anfractueuse
- tétanos chirurgical après intervention chirurgicale
- tétanos obstétrical de la jument après poulinage
- tétanos ombilical du poulain nouveau-né.

Les premiers symptômes apparaissent généralement au bout de quelques jours (2-4 dans les zones très vascularisées, au moins une semaine ailleurs), mais le bacille peut également rester à l'état de spore dans l'organisme pendant plusieurs mois si les conditions pour sa croissance ne sont pas optimales.
Ces symptômes sont: difficultés à mastiquer et boire, les yeux ternes et les oreilles rigides.
Rapidement, l'animal devient incapable de plier ses jambes et son cou lorsqu'il marche. Il devient hyper-sensible aux stimulis extérieurs (sons, lumière, toucher), et l'on peut noter une hypersalivation.
Une méthode commune pour différentier la maladie d'autres maladies neurologiques est de vérifier le comportement de la troisième paupière au coin de l'oeil lorsque l'on frappe dans les mains: celle-ci se ferme de façon incrontrôlée.
La fréquence et la puissance des spasmes musculaires augmentent avec l'évolution de la maladie, et une issue fatale survient lorsque les spasmes et les contractions atteignent les muscles respiratoires.

 

Prévention - Traitement

Il n'existe pas de traitement pour inhiber la toxine lorsque celle-ci est fixée sur les nerfs, et le succès du traitement est fonction de la rapidité du pronostic. Mais malgré des traitements puissants, plus de 50% des équidés ne survivent pas à la maladie.
Par contre, la vaccination contre la toxine tétanique assure une protection quasi totale.

Le protocole de vaccination recommandé est le suivant :

 

Primo-vaccination 2 injections à 1 mois d'intervalle
1er rappel 1 an après
Rappels ultérieurs tous les 3 ans ou en cas de besoin (plaies importantes)

 

Sur des animaux non vaccinés ou dont le dernier rappel remonte à plus de 3 ans, on pratiquera la sérovaccination lors de blessures ou de chirurgie. Cette sérovaccination sera suivie d'un rappel vaccinal 3 à 4 semaines plus tard, puis d'un rappel annuel.

La prévention du tétanos ombilical du poulain nouveau né peut se faire à l'aide du sérum préventif injecté dans les premières heures de la vie du poulain.

 

Ascaris de l'âne

Les Ascaris des équidés sont de gros vers ronds de 15 à 35cm de long, de couleur blanchâtre qui vivent dans l'intestin grêle des animaux. Ce parasite infecte principalement les jeunes ânes de moins de deux ans.

Contamination et cycle de vie

Les jeunes ânes s'infestent en ingérant des oeufs d'Ascaris que l'on peut trouver partout dans l'environnement: pâturage, litières... Une fois dans l'intestin, ces oeufs donnent de petites larves qui vont traverser la paroi intestinale, puis migrer d'abord dans le foie, puis atteindre les alvéoles pulmonaires par voie sanguine.
Ces larvent vont ensuite remonter le long des bronches jusque dans la gorge, et vont ensuite être dégluties avec les expectorations, et se retrouver de nouveau dans l'intestion où elles se transforment en parasites adultes.
La femelle Ascaris adulte pond des milliers d'oeufs chaque jour qui sont rejetés avec le crottin. Ces oeufs sont enveloppés d'une épaisse coque protectrice qui les rends très résistants au milieu extérieur, et ils peuvent ainsi infester d'autres ânons jusqu'à deux années plus tard.

Le cycle de vie complet dure de 10 à 16 semaines.


Cycle de vie de l'Ascaris

 

Symptômes

En fonction de l'état d'évolution de ce cyle, les symptômes pourront être:
- toux, pneumonie (présence dans les poumons)
- affaiblissement (présence dans le foie)
- diarrhée (présence dans l'intestin)

Généralement, l'ânon est affaibli voir amaigri, et cela se traduit par un retard de croissance et un pelage terne et piqué, de l'apathie, de l'anorexie ainsi que des troubles tendineux et osseux.

Prévention - Traitement

Il n'est pas rare de trouver des Ascaris adultes chez de jeunes ânons âgés de 2 mois et demi à trois mois du fait qu'ils peuvent absorber des crottins maternels et se contaminer dès les premiers jours de leur vie.

Chez les jeunes ânons, la vermifugation devra débuter dès l'âge de 10/12 semaines, et sera répétée tous les 2 mois jusqu'à l'age de 1 an. Pour les adultes, le schéma de vermifugation comporte des interventions au printemps, en été, à l'automne et en hiver en utilisant des anthelminthiques à large spectre permettant ainsi une prévention des strongles, gastérophiles, ascaris et ténias.

Afin d'éviter une contamination trop rapide du poulain, une attention toute particulière doit être apportée aux femelles suitées. Il est donc conseillé de les traiter dès la mise bas, et de retirer tous les jours les crotins des box.

Il est conseillé de traiter tous les ânes d'un même groupe en même temps, et de vermifuger tout âne "nouvel arrivant" avant de l'introduire dans le groupe.

Gastérophiles de l'âne

Les Gastérophiles sont des parasites fréquémment rencontrés chez les chevaux et les ânes de tout âge (plus de 80% des équidés sont touchés). A l'état adulte, ils prennent la forme de petites mouches de couleur brune et d'aspect poilu mesurant environ 2cm.

Contamination et cycle de vie

Pendant la saison chaude, ces mouches viennent pondre sur le pelage des ânes, et en particulier sur les membres antérieurs, et autour de la bouche. Ces mouches ont un vol bruyant qui effraient les équidés, et sont souvent la cause des ânes qui galopent en courses paniques.
Ces oeufs sont facilement identifiables et ont la forme de petites tâches jaunes collés en très grand nombre au sommet des poils.


Cycle de vie de la Gastérophile

L'âne se parasite en léchant les oeufs qui éclosent dans la cavité bucale et se transforment en larves rouges de type "asticot". Pour une espèce particulière de gastérophiles, les larvent éclosent directement sur le pelage et traversent les joues de l'animal provoquant des signes cutanés.
Les larves se déplacent ensuite dans la les joues et la langue via des tunnels souvent à l'origine d'abcès. Elles migrent ensuite dans la gorge, puis jusqu'au pharynx et finissent par atteindre l'estomac où elles se fixent et grossissent. On peut en dénombrer parfois plusieurs centaines.

Au début du printemps, ces larves se détachent et sont rejetées avec les crottins où elles sont faciles à identifier. Elles se transforment alors en mouches adultes qui viendront à leur tour pondre sur les ânes.

 

 

Symptômes

Les symptômes les plus fréquemment rencontrés lorsqu'elles sont en grand nombre sont des ulcérations de l'estomac ou de l'oesophage entrainant des troubles digestifs. On note également un certain amaigrissement, des retards de croissance chez les jeunes ou une baisse de performance.

 

Prévention - Traitement

Les larves atteignent leur développement maximal vers octobre-novembre. Cette période est donc la plus favorable pour vermifuger.

 

Les strongles des équidés

Les strongles sont des parasites très fréquents chez les équidés de tous âges. Il en existe de nombreuses espèces dont certaines peuvent être dangereuses pour l'âne.

Petit strongles (ou Cyathostomes):
Ils mesurent de 5 à 10mm de long. Ce sont les parasites intestinaux les plus courants chez les équidés. On les retrouve chez plus de 80% des équidés.

Grands strongles ( ou Strongylus):
Ils mesurent de 2 à 5cm de long. Ce sont des parasites fréquents du gros intestin dont les larves peuvent être responsables de troubles variés souvent sévères. Parmi les trois espèces principales ( Stronglylus vulgaris, Strongylus edentatus, Strongylus equinus), le premier appelé "tueur de chevaux" est le plus dangereux car sa larve est responsable de "l'artérite vermineuse".

Contamination et cycle de vie

Lorsque le climat devient doux et humide, les oeufs de strongles présents dans les prairies évoluent en larves qui peuvent être ingérées par un âne.

Petit strongles:
Les larvent pénètrent dans l'épaisseur de la paroi du tube digestif,. Elles peuvent alors continuer leur croissance pour devenir adultes, ou s'enkyster pendant quelques semaines ou mois en attendant des conditions plus favorables. Une fois adultes, les strongles retournent à l'intérieur de l'intestin.

Grands strongles:
Dès leur arrivée dans l'intestin grêle, ces larvent traversent la paroi intestinale, puis vont lentement gagner les petites artères de l'intestin, puis les gros troncs artériels qui irriguent le tractus digestif. Cela peut entraîner la formation de caillots, puis d'anévrismes. Les larvent regagnent alors la paroi intestinale par la voie sanguine.


Cycles des strongles des équidés

Une fois de retour dans l'intestin, les larves se transforment en adultes, et pondent ensuite des milliers d'oeufs qui seront éliminés avec les crottins.

 

Symptômes

Une fois dans l'intestin, les signes cliniques apparaissent progressivement avec des crottins ramollis et malodorants, diarrhée, perte d'appétit et fatigabilité.

Petit strongles:
Ces strongles parasitent tous les équidés, mais sont surtout dangereux pour les jeunes animaux. Ils peuvent provoquer en hiver et au printemps des troubles digestifs variés et constituent un facteur favorisant l'apparition de coliques.

Grands strongles:
En plus des symptômes digestifs, les troubles occasionés par les larves de strongles peuvent être très variables: obstruction des artères, anévrismes, atteinte du fois et du pancréas, péritonite, fièvre... Dans les cas les plus graves, on peut assister à une rupture brutale des anévrismes et la mort survient alors par hémorragie interne.

Prévention - Traitement

Petits strongles:
Utilisation de vermifuges actifs contre le stade larvaire. Il est conseillé de vermifuger vers la fin de l'automne (période d'enkystation) et le début du printemps lorsque les kystes se transforment de nouveau en larves.
Pour réduire le niveau d'infestation des pâturages on utilisera des vermifuges actifs contre les adultes en juin et septembre. Soit un total de 4 vermifugations annuelles.

Grands strongles:
Il est conseillé de vermifuger au milieu du printemps ou début de l'automne lorsque les conditions climatiques sont favorables à la croissance des strongles.
On choisira des produits actifs contre les adultes et surtout vis-à-vis des larves en migration.

 

L'Oxyure des équidés

L'oxyure est un parasite très répandu qui affecte surtout les équidés de tout âge placés en écurie. Il s'agit de vers très fins de couleur grisâtre, de forme allongée et pouvant mesurer jusqu'à 15 cm. Ce parasite n'est pas dangereux pour l'âne, mais lui provoque de fortes démangeaisons.

 

Contamination et cycle de vie

L'âne s'infeste en ingérant des oeufs d'oxyure présents dans la litière et les aliments. Le parasite se développe ensuite dans l'intestin jusqu'à l'âge adulte (4-5 mois), puis les femelles descendent le long du tube digestif, et pondent leur oeufs aux marges de l'anus.
Ces oeufs sont enduits d'une substance adhésive jaunâtre et ils restent collés en région péri-anale. L'âne en frottant fait tomber les oeufs dans la litière, et ceux-ci peuvent alors infester d'autres ânes.
Les oeufs ne survivent pas longtemps à l'extérieur, ce qui explique que l'on retrouve principalement ce parasite chez les animaux élevés en box.


Cycle de développement de Oxyuris equi

 

Symptômes

Dans le tube digestif, l'oxyure provoque des petites lésions de l'intestin, mais les effets les plus visibles sont dus aux démangeaisons provoquées par les femelles accrochées autour de l'anus.
Il s'en suit une dépilation plus ou moins importante de la queue avec souvent des lésions d'excoriation cutanée.

Prévention - Traitement

La majorité des substances antiparasitaires actives contre les ascaris et les strongles sont également efficaces sur les oxyures.
Il est conseillé de conserver le box propre et surtout bien sec pour éviter la survie des oeufs et d'éventuelles infestations d'autres équidés.

Strongyloides westeri

La strongyloïdose est une affection parasitaire intestinale qui touche les jeunes équidés de moins de six mois. Les Strongyloides sont des vers très fins de couleur blanche (2 à 9 mm de long sur 0,05 mm de large) qui parasitent tous les équidés, mais dont les effets ne sont observables que chez les jeunes.

 

Contamination et cycle de vie

L'ânon se trouve infesté par le parasite soit directement par le lait de sa mère, soit par des larves Strongyloides westeri présentes dans l'environnement extérieur qu'il ingère directement, ou qui pénètrent par la peau.
Le parasite effectue ensuite plusieurs migrations (poumons, puis bronches, puis avalé de nouveau), pour finir dans l'intestin. La larve se tranforme alors en adulte dont les femelles vont pondre des oeufs qui seront ensuite éliminés par le crottins.
Cependant, un grand nombre de ces larves vont migrer dans les glandes mammaires des ânesses, et pourront ainsi passer dans le colostrum et le lait.

Un ânon nouveau-né peut donc se trouver contaminé dès le premier jour de sa vie.


Cycle de vie de Strongyloides westeri

 

Symptômes

En cas de contamination d'un nouveau né, celui-ci connaitra une diarrhée abondante, de couleur verdâtre et d'odeur non fétide entre le 9ème et le 13ème jour de vie. Cette diarrhée s'accompagne d'une forte deshydratation, d'une perte de poids et d'anémie pouvant entraîner la mort.

Chez les ânes adultes, les effets d'une contamination par Strongyloides westeri sont très légers, voire inexistants.

Prévention - Traitement

La plupart des vermifuges sont efficaces contre ce parasite.
Il est conseillé de vermifuger l'ânesse le jour de la mise bas. En cas d'infestation de l'ânon, des vermifugations répétées toutes les deux semaines sont nécessaires, et des traitements adéquats contre la déshydratation doivent être administrés également.

 

Ténia

Le ténia est un vert plat et segmenté de taille variable en fonction des espèces:
- 4 à 8 cm de long et 1 cm de large pour Anoplocephala perfoliata
- 20 à 80 cm de long et 2 cm de large pour Anoplocephala magna
- 1 à 5 cm de long pour 0.5 cm de large pour Paranoplocephala mamillana.

Grâce à une solide ventouse, il se fixe à la jonction entre l'intestin grêle et le caecum.

 

Contamination et cycle de vie

Les tenias adultes émettent des segments contenant des milliers d'oeufs qui se retrouvent dans le gros intestin, puis sont éliminés dans le crottin.
Ces oeufs sont alors ingérés par les oribates qui sont de microscopiques acariens qui se nourissent des débris végétaux et participent ainsi à la fertilisation des sols.
Ces acariens vont ainsi se trouver ingérés par les ânes qui mangent de l'herbe, et de ce fait, les ânes font se trouver infectés par le ténia. Ceux-ci deviennent adultes en 4 à 6 semaines, et vont libérer de nouveaux des oeufs.


Cycle de vie du Tenia

On comprend donc que la concentration du tenia dans les pâturages va aller en augmentant au cours de la saison, et deviendra maximale vers octobre-novembre. Les premiers signes cliniques apparaîtront au cours de l'hiver.

Symptômes

Les symptômes de l'infestation peuvent être différents en fonction de la concentration des tenias dans le corps de l'âne:
- moins de 25: troubles digestifs discrets (alternance diarrhées, constipations...)
- de 25 à 200: arrêt du transit intestinal, fermentations bactériennes et coliques importantes.
- plus de 200: possibilité de nécrose de la muqueuse intestinale pouvant aller jusqu'à la rupture de la paroi intestinale et une péritonite.

Prévention - Traitement

Il est conseillé de vermifuger les ânes à titre curatif au mois d'octobre/novembre. Il peut également être utile d'effectuer une vermifugation supplémentaire en juin en cas d'infestation massive.
Afin de diminuer l'infestation des pâturages, il est conseillé de concerver les animaux traités en box pendant quelques jours. De cette façon, les oeufs émis après le traitement n'iront pas contaminer les près.

 

La Dermatite ou Dermite Estivale Récidivante

La dermatite Estivale Récidivante des équidés englobe les différentes réactions de type allergique provoquées par les insectes piqueurs (et en particulier des petits moustiques appelés Culicoides). Il s'agit d'une des affections cutanées les plus fréquemment observées chez les équidés.

Cette affection cutanée est en fait une réaction allergique à la salive des insectes piqueurs. Les premières piqures sensibilisent l'animal, et cet état de sensibilisation va en augmentant avec de nouvelles piqures. Il s'en suit tout un processus réactionnel avec production d'histamine et formation d'oedèmes cutanés.

Cette maladie commence au printemps, s'intensifie au cours de l'été et disparait ensuite en automne avec la disparition des insectes.
Les lésions cutanées sont le plus souvent localisées à la base de la queue, à l'encolure, au garrot et même aux oreilles, et celles-ci font l'objet de surinfection bactériennes. La peau présente de nombreuses boursouflures et une dépilation amplifiées par des démangeaisons très intenses.

La prévention de cette maladie est difficile à envisager, et l'utilisation de répulsifs à insectes ne sont efficaces que pour de courtes périodes (sudation de l'animal).
Le traitement consiste en l'application locale de corticoïdes et des lotions calmantes appliquées.

 

 

http://asineriedubocage.com/fr/veto_dermatite.php



28/03/2011
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