Z@nimos

Z@nimos

Le jardin des sorcières

Le jardin de sorcières

Cette page est dédiée aux plantes dite "magiques", qui ont été considérées comme ayant des pouvoirs surnaturels (à tord ou à raison). Il en reste que ce sont des plantes mystérieuses qui méritent que l'on s'intéresse à elles.

 

jardin de sorciere

Mandragore
La Mandragore

La chélidoine
La Chélidoine

 

jardin de sorciere

 

 

La mandragore

Synonymes : Mandragore, Herbe de Circé, Pomme d'Amour, Main-de-Gloire, Homonculus, Anthropomorphon.
Nom scientifique : Mandragora officinarum L

Description

Cueillette de la mandragorePlante vivace herbacée monoïque monocline (hermaphrodite) des régions méditerranéennes appartenant à la famille des solanacées, voisine de la belladone. Elle est vivace par un gros rhizome bifide qui rappelle la silhouette d'un homme avec ses bras, ses jambes et son sexe, d'où les noms d'homonculus et d'anthropomorphon donnés parfois à la plante.

Cette racine, brune à l'extérieur, blanche à l'intérieur, est du type pivotant, souvent lignifiée et peut atteindre après plusieurs années des dimensions impressionnantes (jusqu'à 60 à 80 centimètres et plusieurs kilogrammes). La partie aérienne est une tige très courte avec une rosette de feuilles ovales (elle ressemble à une laitue). Les fleurs sont solitaires, avec un pédoncule court, de couleur blanc-verdâtre ou violet pâle. Elles disposent de 5 gamopétales (pétales unis entre eux) et sont tetracycliques (présentant quatre verticilles de pièces florales : calice, corolle, androcée et gynécée). Ces fleurs sont superovariées (l'ovaire est supère, c'est à dire placée au-dessus de l'insertion des pétales et sépales) et monoclines (c'est-à-dire munie à la fois d'un androcée et d'un gynécée, par opposition aux fleurs unisexuées)

Le fruit est une baie jaune orangé de quelques centimètres.

On parlait autrefois de racines « mâles » et « femelles » mais cela n'a aucun sens sur le plan botanique, les pieds étant tous monoïques et produisant tous des fruits.

La mandragore a une composition en principes actifs comparable à celle des solanacées officinales (Belladone, Datura, Jusquiame) : elle renferme environ 0,4 % d'alcaloïdes totaux, dont les principaux sont la scopolamine (premier serum de vérité), l'hyosciamine et l'atropine. En théorie, ces molécules peuvent être à l'origine d'une intoxication mortelle.

Utilisation

De multiples vertus thérapeutiques lui sont attribuées. Par sa composition chimique, elle est notamment sédative, antispasmodique, anti-inflammatoire, hypnotique et hallucinogène. 

Les effets hallucinogènes remarquables de la plante, ainsi que la capacité qu'ont ses principes actifs de pouvoir aisément traverser la peau et de passer dans la circulation sanguine, explique certainement pourquoi les sorcières du Moyen Âge, qui s'enduisaient les muqueuses et les aisselles à l'aide d'un onguent à base de mandragore, entraient en transe et pensaient s'envoler sur leur balai et voir des créatures diaboliques le jour du sabbat. À noter que la plante était également utilisée par les guérisseuses, notamment pour faciliter les accouchements, mais aussi contre les morsures de vipère.

 

Diverses présentations sont décrites pour l'utilisation de cette plante. Le suc est extrait de la tige, des feuilles ou du fruit ; la racine est débitée en rondelles et présentée sous forme d'alcoolat dans du vin de miel ; les fruits peuvent être consommés séchés.

Histoire et légendes

La forme caractéristique de sa racine qui rappelle celle d'un homme lui a valu une réputation d'herbe magique et fait l'objet, essentiellement au Moyen Âge (de l'Antiquité jusqu'à la Renaissance), d'un culte macabre, d'ailleurs interdit par l'Église. On la nomme alors demi-homme ou homme-planté et on prétend qu'elle pousse un cri d'agonie quand on la déterre pour la cueillir. Les précautions lors de la cueillette sont classiquement énoncées dans les écrits de Paracelse (1493-1541) dont il existe diverses variantes décrites, mais figurent dans des manuscrits plus anciens, tels que ceux de Josèphe (37 à 90) ou Théophraste. Pour se procurer la racine de mandragore si dangereuse, il fallait des rituels magiques. Celui qui arrache la mandragore sans précaution, s'il ne devient pas fou en entendant les hurlements de la plante, sera poursuivi par sa malédiction...

Illustrations de la cueillette de la mandragore à travers les ages

 

Selon les divers écrits décrivant les rituels, on sait qu'ils se déroulaient les nuits de pleine lune. Les mandragores qui poussaient au pied des gibets étaient très prisées car on les disait fécondées par le sperme des pendus, leur apportant vitalité, mais celles des places de supplice ou de crémation faisaient aussi parfaitement l'affaire. Des « prêtres » traçaient avec un poignard rituel trois cercles autour de la mandragore et creusaient ensuite pour dégager la racine, le cérémonial étant accompagné de prières et litanies. Une jeune fille était placée à côté de la plante pour lui tenir compagnie. On passait également une corde autour de la racine et on attachait l'autre extrémité au cou d'un chien noir affamé que l'on excitait au son du cor. Les prêtres appelaient alors au loin le chien pour qu'en tirant sur la corde il arrache la plante. La plante émettait lors de l'arrachage un cri d'agonie insoutenable, tuant l'animal et l'homme non éloigné aux oreilles non bouchées de cire. La racine devenait magique après lavage, macération et maturation en linceul ; elle représentait l'ébauche de l'homme, « petit homme planté » ou homonculus. Ainsi choyée, elle restait éternellement fidèle à son maître et procurait à son possesseur, prospérité prodigieuse, abondance de biens, et fécondité. Elle était vendue très chère en raison du risque à la cueillette, et ce d'autant plus que la forme était humaine, de préférence sexuée par la présence de touffes judicieusement disposées.

La mandragore est connue depuis fort longtemps, originaire de Syrie on la retrouve dans les pays du bassin méditerranéen, mais aussi en Egypte.
Elle est connue des Anciens et elle est signalée dans de nombreux écrits, les Hébreux et les Chaldéens l'utilisaient à des fins criminelles. On prétend que Hannibal pendant la guerre avec les Africains fit semblant d'abandonner son campement en laissant sur place des amphores pleines de vin où macéraient des racines de mandragore. Hannibal revint ensuite pour achever les soldats ennemis intoxiqués par le vin à la mandragore dans l'incapacité de se défendre.
Ses propriétés hallucinogènes et narcotiques furent largement utilisées en médecine antique et en sorcellerie, soit comme anesthésiant pour pratiquer des interventions, soit comme ingrédient pour la confection de philtres magiques.

 

 

 

 

La chelidoine

La chélidoine (ch se prononce k) ou grande chélidoine (Chelidonium majus L) est une plante vivace de la famille des Papavéracées et la seule espèce du genre Chelidonium. On l'appelle aussi herbe aux verrues, car son latex jaune-orange passe pour éliminer les verrues. Son nom vient du grec khelidôn qui signifie hirondelle et majus pour grand.
Autres noms communs : Chélidoine majeure, grande éclaire, herbe aux boucs, herbe de l'hirondelle, herbe de Sainte-Claire, sologne, félongène, felougne.

ChélidoineCette vivace très rustique de 20 à 80 cm a un feuillage découpé, d’odeur assez désagréable, dont toutes les parties laissent s’écouler à la cassure un suc jaune orangé caractéristique. La tige est dressée, rameuse, fragile, velue. Les feuilles sont alternes, amples, molles, composées de 5-7 segments ovales bordés de lobes arrondis, à divisions se rejoignant plus ou moins par le limbe à leur base, d’un vert glauque en dessous. Les fleurs sont petites, à 4 pétales jaunes rapidement caducs et à étamines nombreuses, réunies en ombelles simples, lâches, à pédoncules inégaux. La floraison à lieu d’avril à octobre. Les fruits sont des siliques de 3-4 cm de longueur, glabres, bosselées par les graines, sans cloison interne.

La chélidoine fraîche contient 1 % d'alcaloïdes (le plus important est la chélidonine) associés à des acides organiques, à une essence aromatique peu abondante et à un pigment jaune, la chélidoxanthine. Les alcaloïdes ont une action dépressive sur le système nerveux central, puis narcotique. Ils sont, par ailleurs, puissamment bactéricides. L'ingestion du suc non dilué ou de toute préparation médicinale de plante fraîche à dose excessive entraîne des accidents nerveux et de graves irritations viscérales.

Propriétés médicinales :

* la chélidoine possède un passé glorieux, elle fut longtemps considérée comme une panacée capable donc de guérir tous les maux. Par exemple, en vertu de la théorie des signatures elle était toute indiquée pour soigner les problèmes biliaires et les maladies de foie puisque son suc ressemble à la bile. De nos jours, on lui reconnaît toujours une action bénéfique sur l'élimination biliaire, la goutte et les rhumatismes.

 * Antispasmodique.

 * Sédative (pour les douleurs des intestins et de la vésicule biliaire).

 * Action sur la circulation sanguine (agrandissement du calibre des coronaires et augmentation de la tension artérielle).

 * Bactéricide (tueuse de bactéries).

Légendes et traditions :

La chélidoine était autrefois utilisée comme plante de culture pour ses diverses propriétés médicinales. Elle servait également comme colorant pour teinter les tissus. Son latex entrait dans la composition de la pierre philosophale... Selon d'anciennes croyances, les hirondelles frotteraient les yeux de leurs petits avec un brin de chélidoine pour les guérir de la cécité. On dit aussi que la plante fleurit au moment où les hirondelles arrivent et se fâne au moment où elles repartent.

Tout le monde connaît l'emploi du suc de chélidoine sur les verrues: on y dépose, 2 ou 3 fois par jour, la goutte qui sourd d'une tige cassée. C'est efficace. Pour prévenir l'inflammation, sinon l'ulcération, il faut éviter de toucher aux tissus sains. Les durillons et les cors peuvent être traités de la même manière. J'ai testé pour vous avec des verrues plantaires : ça marche !

En collyre, comme anti-opbtalmique, la chélidoine mérite-t-elle son nom de "grande esclaire" ? Vantée autrefois pour soigner les maux d'yeux les plus divers et pour "éclaircir la vue", la plante s'avère, une nouvelle fois, très active. On a mis à profit son infusion légère ou le suc très étendu d'eau (au moins vingt-cinq fois son volume) dans les ophtalmies chroniques, les ulcères des paupières, les blépharites, les conjonctivites et même contre les taies de la cornée.

 

Connaissances Sorcières des plantes

Par Nigel Jackson ©, traduction Lune


La sorcière traditionnelle était un véritable répertoire de l’ancienne
connaissance des herbes et connaissait bien l'utilisation des plantes naturelles
et substances fongiques pour guérir les souffrants ou pour empoisonner le
fâcheux qui persécute les membres du groupe. La Sorcellerie et les Arts du
Guérisseur employaient des brouets, potions, infusions, onguents et fumigations
préparés magiquement, à base de fleurs, de graines, de tiges, de feuilles et de
racines d’herbes indigènes qui pouvaient être récoltées dans les champs, les
bois et les haies de la campagne par les bien informés et ceux aux
yeux-perçants. La connaissance des plantes constituait une branche étendue de la
« magie naturelle » en elle-même au sein de laquelle chaque herbe était sensée
receler des qualités astrales et planétaires, qui pouvaient être employées en
sorcellerie et sceller les sorts dans divers buts.

Les racines
anthropomorphiques, telles que la légendaire mandragore et la bryone blanche,
ont longtemps été prisées pour leur potentielle magique. La Mandragore,
également connue comme le Gallow’s Man (ndlt : le Pendu, l'homme du
gibet)
, Mandragora, et la Pomme de Satan, est cueillie selon une cérémonie

élaborée ; le cueilleur doit s’approcher, au crépuscule, et dessiner trois
cercles autour d’elle avec une lame consacrée avant de creuser autour de la
racine. Selon certaines autorités en la matières, la Mandragore brille d’un
étrange halo dans le noir et doit être arrachée avec un instrument en ivoire ou
en bois plutôt qu’en fer. On dit qu’elle émet un cri mortel lorsqu’elle est
extirpée de la terre et quelques fois un chien était utilisé pour tirer l’herbe,
à l’aide d’une corde attachée à sa queue. La Bryone Blanche est interchangeable
avec la Mandragore et on dit qu’elle pousse avec une luxuriance particulière
sous une potence ou sur les tombes de suicidés ou de sorciers.

La
Mandragore est appelée « la Plante de Circée » et était employée, d’après
certaines informations, par la grande Enchanteresse Grecque pour apporter des
transformations magiques. Elle est également sacrée pour Vénus et à une
formidable renommée de puissant aphrodisiaque et d’inspiratrice d’amour, de
fornication et de fertilité quand portée par la personne ou consommée en
breuvages magiques.

Les Mandragores pouvaient aussi être employées en
qualité de familier (Ndlt : magistellus comme les nomme Paul Huson) ou
esprit-guide qui facilitait la divination et protègeait la sorcière des attaques
psychiques malveillantes. La racine était ‘baptisée’ rituellement trois fois
avant d’être à nouveau enterrée pendant un mois lunaire ; elle était alors
arrachée et à nouveau baptisée trois fois tandis qu’elle était lavée dans du vin
un Vendredi. La racine devait être enveloppée dans un morceau de soie blanche et
on s’adressait toujours à elle en utilisant son nom magique auparavant. Les
sorcières allemandes connaissaient cette image comme un ‘Alrun’ ou Erdemannekin.


Les fleurs d’ail et les oignons sont réputées pour leur pouvoir de parer
aux méfaits des esprits vampiriques dans la campagne slovène. De même, les
fermiers scandinaves suspendaient des gousses d’ail autour du cou du bétail pour
prévenir des vols de lait par les goblins et pour détourner l’attention
malicieuse des trolls. On dit que l’ail pousse sur l’empreinte de sabot-fendu du
Diable.

La fougère est sacrée pour la lune et ses graines recèlent le
pouvoir de rendre invisible celui qui les porte lorsque ramassées la nuit,
veille de Midsummer. Dans le folklore allemand, on appelle cette plante « Ailes
de la Sorcière ». Le savoir sorcier Slovène célèbre la fougère comme étant la «
Fleur de Feu », la principale herbe sacrée à Kupala. Au cours de « la nuit de
Kupala », le cueilleur doit aller en forêt à minuit et observer comme les fleurs
de fougère baignent dans un nuage d’une ardente lumière brillante. Puis un
cercle magique était dessiné autour de la fougère tandis que ses fleurs étaient
coupées, alors que de nombreux démons tentaient de dissuader et de terrifier le
cueilleur. Armée de la fleur de fougère, la sorcière pouvait réellement écouter
et comprendre le langage des plantes tandis qu’elles conversaient entre elles.
L’armoise est une autre herbe lunaire tenue pour accroître la vision-esprit et
la clairvoyance lorsqu’elle est bue en thé ou brûlée en fumigations. Les
feuilles fraîches d’armoise, lorsque frottées sur les miroirs de divination ou «
keek-stone » (ndlt : pierre de vision), accroîtraient leur magnétisme
magique.

Le Millepertuis ou hypericum est sacré pour le soleil et
manifeste une influence protectrice solaire contre les entités malignes ; il est
sous le règne du "brillant dieu-du-jour" Baldur et des bouquets étaient
accrochés sur la porte des maisons de campagne pour leur qualités apotropaïques.
Le Millepertuis possède aussi la capacité étrange de se déplacer aux alentours
pour éviter les cueilleurs. Parmi d’autres herbes solaires importantes, on
trouve l’Héliotrope, la Camomille et la Pâquerette commune, qui selon le savoir
celte, est l’œil de la Déesse-Solaire Grainne.

La Verveine est une herbe
magique puissante, sous le règne martial du dieu Tiw, un rameau suspendu sur la
porte repousse les mauvaises créatures et esprits. Un collier de Verveine est
sensé guérir la fièvre, calmer les maux de tête et accroître sa chance. Lorsque
enterrée rituellement dans un lopin de terre, on dit que la Verveine favorise la
fertilité agraire. La Verveine est puissante dans la projection des sortilèges
d’amour et était utilisée par les sorcières pour prédire l’avenir lorsque
préparée en encens. D’autres herbes sacrées à Tiw ou Mars incluaient le vénéneux
aconit tue-loup, l’Absinthe et la Rue.

L'Euphorbe Réveille-Matin
(Euphorbia Helioscopia) est la plante d’Odin et peut être incorporée à l’encens
pour les sortilèges liés à la sagesse, l’inspiration et la connaissance
ésotérique. Parmi d’autres plantes mercuriennes et Odiniques estimées par les
sorcières, nous trouvons le champignon qui produit des visions, l’amanite
tue-mouches (amanita muscaria) et le commun champignons psychoactifs « Bonnets
de lutin » (ndlt : Psilocybe Semilanceata). Les sorcières portugaises
utilisaient dans leurs pratiques le petit champignon psychoactif, qui pousse sur
les excréments, Panaeolus Papilionaceus (ndlt : Panéole à
papilionacé)
afin de produire des états de conscience pour atteindre des

visions. La plante Quintefeuille est également sacrée pour Odin/Mercure et
faisait partie des ingrédients des « onguents de vol » français et la Sauge
favorise également la sagesse.

L’herbe maîtresse Jupitèrienne de Tonant
(ndlt : un des noms du Jupiter Tonant), Thunor ou Thor, est la Joubarbe qui,
lorsqu’elle pousse sur le toit d’une maison, la protège de la foudre. Parmi les
herbes Jupitèriennes, on retrouve l’aigremoine.

L’herbe de Freya est
l’Adiante pédalé ou Capillaire du Canada (Adiantum pedatum) qui peut être
utilisée dans la magie et les talismans d’amour. Le chèvrefeuille est une plante
vénusienne et provoque des rêves érotiques lorsque suspendue au-dessus du lit
d’une fille, dans sa chambre. L’alchémille est infusée dans un bain pour aider
les femmes à concevoir et elle est également utilisée en remède contre les
désordres menstruels et induire le sommeil. Une autre herbe magique pour l’amour
est le souci (calendula officinalis) [ndlt : nom vernaculaire anglais «
Husbandman’s Dial »]
et était employée comme un aphrodisiaque en Sorcellerie

Saxonne. Les pétales de primevères à grandes feuilles (Primula vulgaris) peuvent
être préparés en fumigations dans les sortilèges d’amour, en combinaison avec du
romarin.

L’infâme herbe Saturnienne, sacrée pour Dame Hel ou Herodias,
est la Belladone, autrement nommée Cerises de Satan ou Baies du Diable (chez les
anglais) ; c’est un hallucinogène très dangereux et qui a longtemps été célébrée
en tant que « herbe-sorcière » par excellence car le jus de ses baies mélangé à
de la graisse d’oie forme la base d’un célèbre « baume de vol », moyen par
lequel les sorcières, sorcières et voyageurs de la nuit (ndlt : le voyageur
de la nuit est celui qui a la capacité de voyager dans les deux mondes, tel que
l'Hedgewitch, la sorcière, le chamane)
s’envolaient pour le sabbat. Une

autre herbe Saturnienne importante est la vénéneuse ciguë qui réside sous le
règne de la Déesse Hécate : les sorcières de Shakespeare cherchent la « racine
de la ciguë est déterrée dans le noir ». La Valériane est une plante également
Saturnienne qui possède des propriétés sédatives.

Le mage du XVIème
siècle, Agrippa von Netteshaim, donne la recette de fumigation d’herbes
traditionnelle dont la fumée causera instantanément l’apparition et le
rassemblement de démons et esprits de l’Autre-Monde : cette « fumée-sorcière »
est composée de proportions spécifiques de Coriandre, de Céleri, de jusquiame
noire et de ciguë, plantes totalement séchées et brûlées sur des braises
rougeoyantes.

L’Herbe à Robert ou la Langue de Serpent (Ndlt :
Adder’s Tongue, en anglais, est le nom populaire pour Ophioglosse vulgaire, en
américain, c’est le nom de l’Erythronium Americanum. Je suppose que l’auteur
veut parler de l’ophioglosse vulgaire. Mais je n’en suis pas sûre. De plus, il
semble vouloir dire que l’herbe à robert et la langue de serpent sont une seule
et même plante, or l’herbe à Robert est de la famille des géranium, rien à voir
!)
est sacrée pour le Dieu des Sorcières, Robin Goodfellow ou Puck, et si

elle daigne pousser sur la maison, celle-ci invoquera Sa bénédiction et aidera
les habitants. Cette herbe est aussi efficace pour stopper les écoulements.


La Chélidoine ou Herbe aux Verrues est associée à Maytide (ndlt :
l’époque de Beltane)
, lorsque les jeunes hirondelles naissent dans les nids.

Si les yeux des hirondelles étaient abîmés, les parents les soigneraient avec le
jus de cette herbe. Comme le Gerard’s Herbal le dit, la Grande Chélidoine « est
bonne pour aiguiser la vue ».

L’Achillée Millefeuille a une réputation
méritée pour ses pouvoirs de guérison et pour dissiper les forces mauvaises. On
prétend qu’Achille l’utilisait pour baigner et nettoyer les blessures de son
compagnon. En Irlande, l’achillée millefeuille était employé par les sorcières
gaéliques afin d’acquérir le pouvoir de voler lorsqu’elles portaient leur
chapeau, le Cappeen d’Yarrag (ndlt : c’est ainsi qu'on nomme leur chapeau
lorsqu’il est rempli d’achillée)
. L’achillée est puissante pour soulager les

désordres menstruels féminins et était inestimable dans la projection des sorts.
L’achillée est une « herbe de féerie » et dans les îles de l’Ouest, ses feuilles
lorsqu’elles sont tenues devant les yeux permettent d’obtenir « la seconde vue »
ou « la vision des deux mondes ».

Pour conclure cette brève promenade à
travers le jardin botanique sorcier (ndlt : c’est plus simple que le pompeux
Wicce-Craeft du titre d'origine et ça veut dire à peu de chose près la même
chose, hein !)
, il faudra noter que la cueillette de ces plantes suit

toujours un schéma magique spécial, selon l’heure du jour ou de la nuit et les
phases de la lune. De grandes précautions seront prises pour apaiser l’esprit
qui réside dans la plante et pour obtenir son champ magique de pouvoir intact.
Une offrande de grains ou de miel pourrait être donnée à la terre afin de
remplacer la plante ou, occasionnellement, quelques gouttes de sang pourront
être mises dans le sol en échange.

On dit que le savoir populaire des
plantes était transmis aux sorcières par Dame Holda, sur la Montagne de Vénus,
comme une partie de leur initiation. De même, dans la tradition populaire
allemande, l’Homme Sauvage ou l’Homme Vert des Bois passe pour être un maître de
la connaissance des herbes et de la magie verte.



21/06/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 13 autres membres